La Nef

 

“Passés les portails d’entrée, le visiteur qui se place sous la tribune d’orgue pour admirer la perspective de la nef et du choeur, est subjugué par l’équilibre et la pureté des lignes architecturales, encore embellies par la luminosité exceptionnelle du lieu”

Hervé Chouinard, architecte en chef des Monuments historiques”
« La Grâce d’une Cathédrale »

Où que vous soyez dans la cathédrale, levez les yeux. Les colonnes sans chapiteaux soutiennent les voûtes gothiques en croisant leurs ogives, comme des mains croisées pour la prière.

Les élévations de la nef présentent trois niveaux, celui de grandes arcades ouvrant sur les bas-côtés, celui du triforium et celui des baies hautes.

Les grandes arcades occupent la moitié de la hauteur totale et se présentent sous forme de piles massives à base octogonale. On note l’absence de chapiteaux à la naissance des arcs, ce qui augmente considérablement l’élan vertical des piles. Les parties basses sont en granite.

Le triforium qui est situé au-dessus des grandes arcades fait le tour complet de l’édifice. La galerie est bordée de balustrades élégantes. Il scintille de lumière grâce à une série de petites fenêtres intérieures vitrées donnant sur des terrasses extérieures.

Les baies hautes du troisième niveau ont pour but d’assurer l’éclairage de la cathédrale. Les vitraux, détruits en 1800 lors de l’explosion de la poudrière du chateau des ducs, ont été reconstitués au milieu du XXe siècle.

Les chapiteaux ayant disparu, les clefs de voûte, d’une grande richesse ornementale, deviennent les seuls éléments de décor, ce qui aboutit à une architecture dépouillée, mettant en valeur la pureté des lignes de la nef.

Sur les deux côtés de la nef, on peut voir la chaire et les lustres. Le Christ espagnol, précédemment situé à l’entrée du choeur, a été réinstallé, après rénovation, sur une colonne en face de la chaire.