2018 – Editorial du Père Champenois

 




Merci, Thomas et Nicolas

Merci pour votre réponse à l’appel de l’Eglise.

 

Bien des prêtres fêteront ces jours-ci, l’anniversaire de leur ordination sacerdotale. Nous étions 18 prêtres à être ordonnés en 1969 ! J’étais l’un d’eux. A un moment de leur vie, plus ou moins jeunes, les prêtres ont entendu cet appel du Seigneur, comme adressé à eux et ils se sont engagés à le suivre.

De quoi dépend le bonheur d’un prêtre ?

→ De son amour du Christ et de son Evangile inlassablement prié et annoncé.

→ Du climat de confiance avec son évêque et les autres prêtres ( cf « Que demeure l’amour fraternel »).

→ De la communauté chrétienne toute entière (paroisses, services et mouvements apostoliques)

Oui, le prêtre est un homme comme les autres, il a surtout besoin de votre amitié, de votre prière et aussi de votre indulgence et de votre estime. Ainsi vous le rendrez heureux dans son ministère. Car le prêtre est également différent parce qu’il a été appelé par son évêque pour accomplir un ministère original dans le peuple de Dieu et son Eglise.

Ordonné pour être le signe de la présence du Christ dans le monde. En faisant mémoire de Jésus Christ, il est un permanent rappel que le Christ est présent dans son peuple.

Le prêtre n’est pas prêtre pour lui, il est prêtre pour vous. Le seul bonheur disait le curé d’Ars : « c’est de savoir que Dieu nous aime ».

La seconde mission du prêtre est de signifier que Jésus Christ n’est pas pour nous un souvenir mais qu’il est un vivant aujourd’hui. C’est pourquoi, nous posons dans la communauté chrétienne et sur le monde des gestes sauveurs qui sont ceux du Christ lui-même : baptême, réconciliation, mariage, parfois la confirmation, le sacrement des malades

Par les sacrements, c’est Lui, Jésus qui se donne à l’Eglise et en particulier chaque jour, le prêtre célèbre l’Eucharistie par laquelle le Christ se donne en nourriture et nous rassemble dans l’Amour du Père et la force de son Esprit.

La troisième mission du prêtre est de faire se rencontrer les chrétiens pour qu’ils fassent communauté. Cela a été la grande préoccupation du Christ. Cela reste la nôtre au début de ce XXIème siècle, à l’heure de tant de brassages de populations…

Nous n’avons pas le monopole de la solidarité ni du partage– de nombreux non-chrétiens nous donnent l’exemple– mais en notre temps d’individualisme et du risque de repli sur soi, il nous revient à nous, disciples du Christ, de témoigner du véritable amour à son exemple avec la force que donne son Esprit. C’est aussi pour cela qu’il nous faut penser aux blessés de la vie et à ceux que l’on n’écoute jamais ou si peu.

Voilà pourquoi, nous prêtres, nous devons rester des hommes sans cesse sur le qui-vive, attentifs à tous : les petits et les grands, les bien-portants et les malades et il vous invite à prendre vos responsabilités. Nous sommes là pour vous rendre responsables dans votre statut de baptisé et de confirmé pour que vous soyez, comme le dit St Paul « membres les uns des autres ».

49 ans de ministère, dans l’esprit de service donné par le diaconat. J’ai encore envie de dire : chaque jour qui commence est à lui seul, une vie !

Par notre prière, nous intercédons chaque jour pour ceux et celles qui nous sont confiés.


« C’est toujours le beau temps pour être prêtre » .

 

 Père Hubert Champenois, recteur

 

 

 

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