Journée mondiale des Migrants
Journée Mondiale des Migrants -14 janvier 2018
Accueillons aujourd’hui ce message de nos évêques, comme citoyens, comme chrétiens… nous sommes directement concernés. La Pastorale des Migrants du diocèse continue de nous interroger.
                      Père Hubert Champenois, recteur
 Ce mercredi 10 janvier, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a donné les pistes de réflexion de l’Eglise de France sur la situation des migrants, à quelques jours de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, dimanche 14 janvier.
Dimanche 14 janvier aura lieu la 104ème journée mondiale du migrant et du réfugié. Le pape François a souhaité mettre en avant quatre verbes clés « fondés sur les principes de la doctrine de l’Eglise : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ».
La Conférence des évêques de France a proposé des pistes concrètes qui découlent de ces mots afin de mettre en œuvre un meilleur accueil des migrants et des réfugiés en France. Mgr Georges Pontier a avant tout rappelé que l’immigration était « un processus de fraternisation et non d’opposition ». Il réaffirme que les migrants « ne sont pas des envahisseurs ». « Comment serait-il possible que des Chrétiens ne s’engagent pas dans un accueil raisonnable et généreux des migrants ? », s’interroge-t-il.
Le président de la Conférence des évêques de France propose ainsi des actions, dont « certaines pourront nourrir un plaidoyer préalable aux négociations des pactes mondiaux de 2018 ». Afin de mieux accueillir, les évêques de France proposent l’élargissement des voies d’accès légales permettant aux personnes menacées de se rendre en France pour y demander l’asile, « notamment via l’octroi plus important de visas humanitaires et l’élargissement des programmes de réinstallation ».
Pour protéger au mieux les migrants et les réfugiés, ils demandent également à l’Etat à ce que les « mineurs non accompagnés soient traités en accord avec la convention internationale des Droits de l’Enfant » et que soit garantie à ces mineurs « la même protection que tout autre enfant privé de son milieu familial ».
La possibilité de travailler pour les migrants leur semble également incontournable. « Nous demandons ainsi aux responsables politiques d’accorder aux personnes, ce dès les premiers mois de la phase de demande d’asile, la possibilité de travailler » et un accès aux études et à la formation professionnelle pour toutes personnes se trouvant en cours de procédure.
Enfin, l’intégration passera par un changement de regard sur les migrants. « Il est essentiel de promouvoir une présentation positive des migrants et de la solidarité à leur égard, affirme Mgr Pontier. Nous invitons tous nos concitoyens et en particulier les chrétiens à convertir leur regard ». « On ne bâtit pas l’avenir d’un pays en s’appuyant sur des peurs mais en s’appuyant sur la générosité de chacun », insiste Mgr Pontier.
Clémence Barral
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