La Chaire à prêcher
Le sculpteur Thomas Louis a réalisé cette œuvre, en chêne, dans les années 1850, vraisemblablement à la demande de Théodore Nau, architecte de la première restauration de la chapelle après l’acquisition de celle-ci par le diocèse de Nantes.
La chaire était initialement placée contre l’angle saillant du pilier où elle est actuellement adossée et donc prenant de l’espace sur le sol de la nef.
Lors de la dernière restauration de la chapelle, elle a donc été reculée le long de ce même pilier; mais ce qui a pour conséquence de masquer deux sculptures de la cuve.
L’assise de la chaire :
Sur le sol, dans l’enchevêtrement d’une vigne (sarments, feuilles), le serpent-tentateur présentant la pomme de la tentation, sont l’image du Mal ; ils rappellent l’histoire du jardin d’Eden qu’Adam et Eve habitaient jusqu’au péché originel.
La cuve de la chaire.
Huit personnages sont sculptés, chacun dans un dais, et de gauche à droite :1) St Jean l’Evangéliste, un vase à la main.
2) St Matthieu, tenant dans la main gauche une hallebarde, dont seul le manche subsiste et son évangile dans la main droite.
3) L’apôtre St Thomas, le sculpteur a ainsi rendu hommage
au saint patron dont il porte le prénom.
4) L’apôtre St André avec la croix de son martyre en X,
5) l’apôtre St Jacques reconnaissable à son bâton de pèlerin,
6) l’apôtre Simon avec la scie de son martyre.
7) et 8) deux personnages trop peu visibles désormais et donc que nous ne pouvons pas identifier.
La rampe de l’escalier :
Quatre scènes sont représentées selon un plan identique à lire de bas en haut et comportant,
1) l’expression latine d’une sorte de contre-valeur humaine,
2) une scène avec un ange et un deuxième personnage, complétée d’un mot ou une expression latine
3) l’expression en latin d’une valeur spirituelle et appelant le chrétien à la mettre en pratique pour son salut.
Commençons par la première scène, à gauche, au niveau du sol, puis montons graduellement pour les trois scènes suivantes:
1) en Latin, « Amor sui » en Français, Amour de soi, 2) l’archange Saint Michel terrassant le diable et l’expression latine traduisant le nom de Michel: « Quis ut Deus » en Français, Qui est comme Dieu, 3) en Latin , « Amor Dei » en Français, Amour de Dieu.
– Deuxième scène:
1) « Amor vanitatm », Amour-vanité, 2) l’archange Saint Raphaël guidant le jeune Tobie et l’expression latine « Ducam Eum », Je le conduis, évoquant le livre de Tobie dans l’Ancien Testament, 3) « Zelus animarm », Zèle et/ou Soin des âmes.
– Troisième scène:
1) « Ignorantia », Ignorance, 2) l’archange Saint Gabriel fait manger un livre au prophète Isaïe pour symboliser que la parole de Dieu est nourriture et l’expression « Devora illum » Avale-le, 3) « Doctrina sacra », Sainte Doctrine.
– Quatrième scène:
1) « Sufficientia », Suffisance, 2) l’ange Gabriel et la Vierge Marie lors de l’Annonciation avec l’expression « Virtus altissimi obumbrabit tibi » L’Esprit Saint te couvrira de son ombre », 3) « Gratia Dei » Grâce de Dieu.