A l’écoute de la rue

Afin de réunir, dans un même souvenir, les morts de la rue et les isolés

 recensés au cours de cette année dans l’Agglomération Nantaise (30)

 

et de leur rendre hommage,

 

une commémoration collective sera célébrée,

 

le samedi 5 novembre à 10 heures, à la chapelle de l’Hotel-Dieu,

 

3 rue Gaston Veil à Nantes.

 

Sont spécialement conviés, les familles et proches, leurs amis et compagnons de rue, les membres professionnels ou bénévoles des Organismes et Associations qui les ont connus.

Les membres de droit de l’Association : L’Ecoute de la Rue, La Chorale de la Rue, Brin de Causette, Les Eaux Vives, La Fraternité Protestante, La Maison de la Veille Sociale, La Maison de Rezé, Les Restos du Coeur, L’Acothé vous remercient de votre présence.

Olivier Jobert

Président “de l’ombre à la lumière”

Toucher les coeurs

ecoute_de_la_rue_logoCet été 2016, les bénévoles de la Fraternité “A l’Ecoute de la Rue” ont mené de front, le temps du repos et du ressourcement nécessaire, la participation à l’opération “Solidair’été” (petits déjeuners et sandwichs proposé par diverses associations) et l’accueil des personnes en précarité dans nos locaux.

Nous restons fidèles aux trois grandes orientations de notre association :

. Aller vers les personnes de la rue lors de maraudes de jour

. Accueillir ces personnes, rue d’Aguesseau

. Accompagner celles et ceux qui le demandent : services administratifs, logement, formation, visite à l’hôpital ou en prison…

Les chrétiens de l’association peuvent aisément relier la mission de l’Ecoute de la Rue à l’année de la Miséricorde voulue par le pape François. Mais la miséricorde n’est pas propre aux chrétiens. Ouverte à tous, elle s’enracine dans une expérience humaine universelle : le fait de compatir à l’homme qui souffre.

Dans le terme “miséricorde” il y a le mot “coeur” et le mot “misère”. Elle ne se réduit cependant pas à une émotion. Elle appelle à l’action individuelle et collective pour combattre la misère sous toutes ses formes, matérielle, relationnelle, spirituelle. Elle s’exprime dans des comportements qui restaurent l’autre dans sa dignité et dans l’estime de lui-même. C’est bien celà qui est au coeur de l’action de tous les bénévoles de l’Ecoute de la Rue.

De grands saints comme Louis-Marie Grignon de Montfort et Jean-Baptiste de la Salle invitaient leurs disciples à “toucher les coeurs”.

Puissions-nous cette année encore, nous les bénévoles, vous qui nous soutensortieez dans notre action, accepter que nos coeurs soient “touchés” par la misère d’autrui afin que, d’une manière ou d’une autre, nous subvenions tous aux besoins des corps et des coeurs.

Bonne rentrée certes, mais surtout bonne sortie de soi pour aller vers les autres!

André JACQ, vice Président

SOCIETE : Un SDF retrouvé mort hier

 Son coeur s’est arrêté

 ecoute_de_la_rue_coeurDernièrement sous ce titre, un quotidien local nous informait du décès d’un SDF dans le jardin des roses au Vieux Doulon. Cet événement dramatique a été vécu à notre porte et nous interroge.
“Son coeur s’est arrêté” figure en tête de chapitre sous l’intitulé “Société”. Il s’agit de la mort d’un Homme comme vous, comme moi, qui faisait partie de notre société.
Dans les rue de Nantes, nous croisons des vivants dans la rue, souvent repérables par leur aspect. Ils sont près de 400 venant de tous les horizons sociaux et nationaux. Ce n’est pas forcément un choix de vie, mais le plus souvent, le résultat d’une désescalade de vie antérieure bousculée par des événements affectant l’amour de Soi.
Comment vivre quand on ne s’aime plus ?
Comment vivre dans cette société dont le coeur s’est arrêté, la tendresse a quitté les regards ? Il est pourtant vrai qu’elle prodigue une aide financière pour apaiser la faim et la soif de vivre. Mais elle a oublié que son coeur devait battre pour accompagner, reconnaître, favoriser la solidarité pour former un seul corps “L’HOMME”.
Chacune, chacun, nous sommes appelés à faire battre ce coeur de notre société en s’ouvrant aux autres, en regardant l’autre comme un Frère, une Soeur. C’est alors qu’il verra dans les yeux de l’autre qu’il existe, qu’il est indispensable à la société. Alors son coeur battra au-delà de l’assistance. Lui, le Sans, il commencera à s’aimer.
 

 

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